Photo: Jean Quiedeville et Canaille de Nesque, jument Cob normand
Crédit Photo: Région Normandie
Source: « Ils ont représenté l’agriculture normande à Paris » site de la Région Normandie
Gérard Poirier, éleveur de percherons, Boitron (61)
Déjà céréalier et éleveur de vaches, Gérard Poirier a toujours su dégager du temps et de l’attention pour une quinzaine de percherons. Et puis la nature est bien faite : « Les Percherons mangent l’herbe que la vache ne mange pas ». Chaque année, il emmène ses plus beaux chevaux disputer les concours locaux, puis le concours national du Haras du Pin en septembre. Dynamic, 915kg, gris pommelé (l’une des 2 robes caractéristiques de la race) a brillamment surmonté toutes ses étapes, pour être reconnu plus beau percheron parmi les 70 sélectionnés. Il est venu chercher son trophée à Paris et repart avec le prestigieux titre de meilleur étalon dans le concours « Modèles et Allures ».
Gérard Poirier est fier de son parcours d’éleveur. « J’entretiens la même lignée percheronne de mère en fille depuis 70 ans. Je vends des Percherons à l’étranger, notamment en Allemagne où je sais qu’ils sont bien traités ». Il aime venir à Paris, pour les rencontres qu’il y fait et puis aussi parce que « venir chercher une récompense à Paris c’est la consécration du paysan ».
Jean Quiédeville, éleveur de Cobs normands, Surtainville (50)
Jean Quiédeville est très fier de Canaille de Nesque, sa jument de 5 ans. Avec 642 kg sous la robe, c’était la plus légère du concours. Et pourtant, elle a reçu le 1er prix en traction. « Au troisième chargement, elle a emmené 10 personnes (le maximum proposé aux concurrents) et elle a réalisé le meilleur chrono ». Jean est agriculteur retraité mais il s’est gardé quelques hectares pour élever une dizaine de cobs normands. « Jusqu’en 1973, on travaillait avec les cobs dans les champs. Lorsque je suis revenu de mon service militaire, mon père les avait remplacés par un tracteur ». Un changement qu’il digère mal. Le passionné finit par racheter quelques chevaux de trait dans les années 90. « J’ai toujours adoré les chevaux. Le cob est une race polyvalente qu’on peut monter et atteler. C’est un cheval facile à manier ». Pour remporter son prix, Canaille de Nesque a été préparée comme une athlète de haut niveau. « Pendant trois mois, elle a fait des tractions de 45 min tous les deux jours. C’est une jument qui travaille au mental ».
Crédits photos: France Trait/Cob normand
Crédit photo: SHPF
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