Preuve s’il en est que la Normandie est une terre d’excellence, les derniers Jeux Olympiques de Tokyo ont à nouveau permis aux chevaux normands de s’inscrire dans l’élite mondiale, et, pour les meilleurs d’entre eux, de briller aux sommets des palmarès. Retour sur les chevaux du territoire engagés dans ces jeux olympiques.
De par sa polyvalence, le concours complet constitue l’une des disciplines les plus exigeantes de l’équitation, et c’est pourtant dans celle-ci que les équidés normands font des étincelles : parmi les médaillés de complet, 6 d’entre eux sont nés en Normandie, ou de parents normands ! Médailles d’or et d’argent en individuel, médailles de bronze par équipe, les récompenses pleuvent sur les chevaux de selle français. Dans le giron d’Amande de B’neville, ont en effet brillé sur les parcours : Triton des Fontaines (sous la salle du français Karim Laghouag) et Totem du Brecey (avec Christopher Six), tous deux nés en Normandie, ainsi que Toledo de Kerser (avec l’anglais Tom Mac Ewen), né en Gironde, mais d’ascendance normande directe. L’équipe de France de concours complet, médaillée de bronze par équipe, s’est donc appuyée sur le vivier de chevaux normands pour exceller. Avec Triton des Fontaines, né à Gonneville dans le Calvados, chez Mme Pelissier, et Totem de Brecey, qui porte l’affixe de sa commune de naissance dans la Manche, les chevaux normands ont su porter haut les couleurs de la France à Tokyo, jusqu’à décrocher une médaille.
Mais c’est sans conteste la jument Amande de B’Neville, selle français née sur les terres de la Manche, qui a porté à son sommet l’excellence normande en conquérant le Graal suprême, la médaille d’or, en concours complet individuel. C’est sous les ordres de l’allemande Julia Krajewski qu’elle a accompli cet exploit, faisant également de sa cavalière la première femme championne olympique de concours complet. Amande, fille d’Oscar des Fontaines, est née en 2010 chez Jean-Baptiste Thiébot, à Benoitville dans la Manche. Cette jument, dont le mental et les qualités sont unanimement reconnus, était pourtant, en avril encore, incertaine pour les JO, car jugée encore peu expérimentée. Ce sont ses excellents résultats au championnat allemand où elle se classait 2e en juin qui lui ont permis d’accéder aux compétitions olympiques de Tokyo. Et de conquérir ensuite la plus haute distinction sportive, une vraie consécration pour ce couple féminin qui ne partait pourtant pas favori.
À l’instar de cette jument normande expatriée en Allemagne, les chevaux nés sous les pommiers s’exportent dans le monde entier, pour le complet mais également pour le saut d’obstacles. Les chevaux d’élite normands, dont nous avons précisé les naisseurs entre parenthèse, adoptés sur les 5 continents, ont donc également représenté d’autres nations :
Outre la grande expérience des éleveurs de nos bocages, il convient de rappeler que la Normandie constitue également l’écosystème idéal pour s’entrainer en vue des plus grandes compétitions sportives : Infrastructures de qualité, compétitions de niveau international, installations et expertise médicale de pointe, c’est sans doute à l’ensemble de ces facteurs que l’on doit l’attractivité certaine qu’exerce la région sur les meilleurs cavaliers et chevaux mondiaux. Ainsi, le cheval de Nicolas Touzaint, Absolut Gold (complet) évolue dans le Calvados, au haras des Coudrettes, tandis que Pénélope Leprévost (CSO) et Mathieu Billot (CSO) sont tous deux installés en Normandie.
Enfin, dernière preuve de la grande qualité de notre région, c’est également sur les rivages normands que toutes les équipes olympiques d’équitation françaises sont venues se préparer :
Les équipes de CSO et de dressage ont bénéficié des belles infrastructures du Haras de la Forge, à Vauville, une propriété réservée aux meilleurs cavaliers mondiaux :
Tandis que les cavaliers de complet ont profité eux, des plages de St Martin de Brehal, dans la Manche, avec le succès que l’on sait.
Après ces nombreux succès nippons, les regards se tournent déjà vers Paris 2024, et nombre d’athlètes rêvent déjà aux futurs médailles qu’ils pourraient y décrocher. Croisons les doigts pour que la Normandie y soit toujours aussi bien représentée.