Deux noms qui, ensemble, d’emblée n’évoquent pas de souvenirs particuliers si ce n’est à la communauté saint-loise. En effet, aujourd’hui, avant que ne soit donné le départ de l’étape du GNT, ceux au sang mêlé du trot et du saut d’obstacles imaginaient un duel final entre Elie de Beaufour propriété d’Eric Levallois, Champion du monde de jumping en 2002 et Fakir du Lorault, auteur d’un retour prometteur récemment à Vincennes, appartenant à Joëlle Laignel.
Joëlle, outre d’être encore une actrice de l’association SLCO qui organise le CSI de Saint-Lô, fut pendant sa carrière professionnelle un pilier administratif du Haras de Saint-Lô et surtout secrétaire de l’ADECNO, l’association des éleveurs de chevaux de sport dont Germain Levallois le père d’Eric était un leader.
Un scénario sur mesure qui s’est déroulé comme prévu par ses concepteurs, peut-être moins par les parieurs qui n’avaient pas jaugé les chances de Fakir de Lorault en dessous de 11 contre 1.
Mais aux mains du tenace et coriace François Lecanu, le fils de Vaillant Cash Cat n’a pas failli. Rendant rapidement ses 25 mètres de handicap, il a laissé le reste de la horde s’expliquer pour la 3ème place dès l’entrée de la ligne droite.
Alors, Elie de Beaufour , grand favori, confortablement installé en tête sous la mène d’Eric Raffin apparaissait comme un vainqueur tout désigné. Au poteau des 50 derniers mètres, pleine piste, Fakir revenait inexorablement à sa hauteur pour mètre après mètre prendre l’ascendant et finalement s’imposer d’une bonne tête.
Sur le podium, Eric Raffin reconnaissait la supériorité de son adversaire en précisant que sa référence récente d’1.10 sur la piste de Vincennes face à Face Time Bourbon laissait imaginer ce résultat.
Vainqueur de l’étape précédente à Chatelallion-La Rochelle, Elie de Beaufour partage le leadership du GNT avec Défi Pierji et Diable de Vauvert. Nul doute que les étapes d’Angers, Nantes et Mauquenchy seront palpitantes à suivre.
Fakir du Lorault est né à La Loucerne d’Outremer dans la Manche pour 51% à Colette Esnault et 49% à Alain Lebreton, le frère de Mme Laignel sa propriétaire.
Texte et photo : Equin Normand, Jean Bougie